Des chasses de nuit ponctuelles ont été effectuées en Guadeloupe
tout au long de l'année (sur de nombreux sites) ainsi qu'en Martinique et dans des îles voisines (sites moins nombreux).
Dans ce cas, les insectes étaient attirés par des lampes à vapeur de mercure alimentées par un groupe électrogène,
et les exemplaires récoltés à la main, sur un drap, du crépuscule à l'aube. Cette méthode a permis la récolte d'exemplaires
en bon état, qui ont été étalés et mis en collection, les pièces génitales des Noctuidae étant également
disséquées et préparées. Ces captures ont été focalisées sur les espèces mal ou peu connues, et sur les espèces
absentes des collections déjà existantes. Des collections de référence ont été constituées au Centre INRA de Guadeloupe,
au Centre INRA de Versailles, et certains exemplaires ont été déposés au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris et au British
Museum de Londres.
Une lampe à vapeur de mercure a fonctionné de manière quasi permanente
au domicile des auteurs (Hauteurs-Lézarde, Petit-Bourg), dans un site dominant la vallée boisée de la rivière La Lézarde.
Des piégeages automatiques ont été effectués sur quatre sites de Guadeloupe
de janvier 1983 à décembre 1985 (pièges de marque "Ellisco", composés de quatre tubes fluorescents actiniques
alimentés par une batterie, surmontant un collecteur contenant des tampons imbibés d'acétate d'éthyle).
Les papillons étaient dans ce cas collectés au petit matin, rapportés au laboratoire, puis triés, identifiés et comptés
(Sphingidae, Notodontidae, Arctiidae et Noctuidae), ce qui nous a permis de présenter des données quantitatives
(voir plus loin Mise en forme des données). Compte tenu du mauvais état très fréquent
des exemplaires récoltés par cette méthode, l'identification des espèces a nécessité très souvent la dissection
des pièces génitales.
Chaque piège a fonctionné approximativement une nuit par mois (trois nuits par mois à Devarieux). Pour les
Sphingidae, Notodontidae, Arctiidae et Noctuidae, le nombre d'individus de chaque espèce a été comptabilisé.
La fréquence d'une espèce par site est obtenue en divisant le total des individus capturés par le nombre de nuits de
piégeage effectués sur ce site durant trois ans (somme des nuits: Devarieux=99, Grosse Montagne=29,
Morne à Louis=33, Piton de Sainte Rose=28). Cette fréquence est indiquée pour chaque espèce capturée en
Guadeloupe par les chiffres associés aux ronds bleus sur les cartes.
Ces chiffres permettent de comparer
l'abondance de l'espèce d'un site à l'autre, il est par contre délicat de les utiliser pour comparer l'abondance
de deux espèces, car le pouvoir attractif des pièges lumineux utilisés varie suivant les espèces (voir le Sphingidae
Pseudosphinx tetrio, très commun partout mais rare dans les pièges).
Des histogrammes de fréquence mensuelle sont présentés chaque fois qu'il a été capturé plus de 30 individus au
total dans les pièges automatiques. Nous avons cumulé pour chaque mois le nombre de captures, et l'avons
divisé par le nombre de nuits de piégeage pour ce mois, par site. Les chiffres présentés sur l'histogramme
correspondent à la moyenne des quatre sites.
Les images du catalogue sont obtenues à partir des spécimens collectés aux Antilles entre 1980
Les pièces génitales mâles de Noctuidae ont été préparées par B. Lalanne-Cassou à partir des spécimens
collectés aux Antilles. Les pièces sont montées sur lame microscopique dans le Baume du Canada ou l'Euparal.
Les pièces génitales de Geometridae ont été préparées par C. Herbulot, celles de Notodontidae par P. Thiaucourt.
Devarieux, près de Saint-François en Grande Terre (zone xérophile sur calcaire).
Piton de Sainte-Rose (alt. 357 m), forêt mésophile très proche de la forêt hygrophile et de la forêt xérophile sur roche volcanique (côte Sous-le-Vent).
Route forestière de Grosse Montagne (alt. 280 m), derrière le Domaine INRA à Duclos, Petit Bourg (limite entre forêt hygrophile et mésophile).
Morne à Louis (alt 743 m) sous le relais de télévision en zone de forêt hygrophile.
Saisie des images
Papillons adultes
et 1986 par J. le Duchat d'Aubigny et B. Lalanne-Cassou (les récolteurs sont indiqués dans les cas où les
exemplaires ont une autre origine).
Les images proviennent d'une saisie directe par caméra vidéo tri-CCD JVC KY 50 équipée d'un objectif
macrophotographique (Micro-Nikkor 60 mm f:2.8). La caméra est reliée directement à un micro ordinateur
Apple Macintosh Quadra 650 par l'intermédiaire d'une carte de numérisation RGB Image Grabber 24.
Ce système permet de saisir des images de 768 x 576 pixels en couleurs 24 bits.
Pour éviter les ombres, le spécimen est piqué au sommet d'une tige de verre de 12 cm au dessus
d'un fond de carton gris neutre (gris foncé pour les papillons très clairs). Ce support est placé au
centre d'un statif de reproduction photographique éclairé par quatre lampes à incandescence de
150 W chacune. Les images sont retouchées avec le logiciel Adobe Photoshop (mesure et dessin
de la barre d'échelle) avant d'être réduites pour être incorporées dans le catalogue (400 pixels
de large pour l'image principale, 250 pixels pour les images de femelles ou les formes remarquables).
Les détails à fort grossissement qui accompagnent les clés de détermination sont obtenus par le même
procédé. Préparations de pièces génitales
Les images (Noctuidae et Geometridae) sont obtenues, comme pour les adultes, avec la caméra vidéo
munie de l'objectif macrophotographique pour les préparations dépassant 3 mm d'envergure, valves étalées.
Pour les préparations plus petites, la caméra vidéo a été placée sur un microscope Leitz
Laborlux D muni d'un tube photographique, avec les grossissements 25 x et 40 x.
Les pièces génitales de Notodontidae ont été photographiées directement par P. Thiaucourt sous microscope,
les images du catalogue étant numérisées avec un scanner à plat à partir des tirages sur papier.
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