*Have a look on our marvelous web!
Encadré : les oeuvres internautiques de nos stagiaires
Pour commencer cette rubrique " branchée ", humons l'air du temps et tâchons d'avoir l'air au courant des derniers phénomènes apparus à la surface et en profondeur du Web. Car, pour ce qui est des progrès importants et concrets, comme l'accès général à Internet depuis partout et dans de bonnes conditions de débit et pour un prix raisonnable je vous en ai déjà entretenu et pourrai continuer, toujours au futur et au conditionnel, sur tous les numéros du Courrier qu'il me reste à faire et à orner d'un Aveulouque
Campagnards et montagnards à qui l'on promet le haut débit, lisez la suite sur ce papier, la Poste vous l'a livré à votre porte (1) .Voici deux mots assez nouveaux à rajouter au vocabulaire de l'homme moderne communiquant : blog (substantif masculin, plur. blogs, parfois francisé en blogue, blogues) et googler (verbe transitif du 1er groupe).
De blog (étymologiquement, l'abréviation de
weblog (2)), une définition simple
est " journal intime balancé sur la Toile ". Ce n'est pas une lubie
rare, un objet littéraire en voie de disparition avant d'avoir
été en voie d'apparition ; non, ça pullule ! Est-ce
dangereux ? N'est atteint ou envahi que qui veut bien, mais les cas d'addiction
grave se multiplient.
Il se trouve des gourous pour voir dans ces textes quotidiens (ou presque)
tapés avec recherche (souvent), publiés sans complication
(grâce à des " serveurs de blogs " ad hoc) et offerts
aux internautes (que ça intéresse) un média
révolutionnaire et/ou un moteur (qui démarre) de l'économie.
Gourou de nombreux gourous, le gourou Eric Schmidt, PDG de Google (voir
ci-après) est croyant : " Je crois que la publication personnelle
sera le prochain courant important de la communication humaine ". Et
commerçant : il vient de racheter Blogger, célèbre
éditeur de weblogs.
On connaissait les " sites perso ", construits par des amateurs, d'ambition
et d'intérêt très disparates ; le blog, lui, c'est le
journal personnel (intime, souvent) dont les pages sont prises en charge
par un " éditeur ", logiciel qui met en forme (homogénéise
la présentation), archive, classe, met en ligne, signale la présence
des écrits quotidiens, le tout très simplement, avec un minimum
de manipulations de la part de l'auteur(e). Ce dernier - cette dernière
- se donne un pseudo, un genre, un âge, une adresse électronique,
une description en quelques mots et
discourt, disserte, énonce,
débloque, bave, pérore, tartine, scribouille, gratte, pond,
note, élucubre, tchatche, rétorque, baratine, raconte, ressasse,
déblatère, pisse de la copie, analyse, délire, recense,
rime, fatigue la souris, romance, claviarde
Un examen, bref et conduit
au hasard, de quelques séries de ces blogs me laisse incapable de
trouver mieux, pour décrire cette production textuelle, que " c'est
tout et n'importe quoi ". D'ailleurs, y a-t-il des lecteurs ? Sans doute
pour des thèmes et des signatures particuliers, comme certains
warblogs (journaux de guerre) qui ont livré un suivi non
conventionnel de l'invasion de l'Irak. Peut-être que se développeront
des blogs bucoliques, forestiers, ruralistes, paysans, agricoles,
maraîchers
?
" Cher journal, ce matin, j'ai lu dans Le Courrier un bout d'Aveulouque
sur les blogs, je m'achète un ordinateur et tu vas à la cave
[
] "
Googler se conjugue sans problème à tous les temps ; c'est
un atout, mais son succès tient surtout à ce qu'il désigne
une action que vous et moi pratiquons désormais couramment, sans trop
savoir comment on se débrouillait avant. Googler, c'est, en effet,
chercher dans Google des renseignements sur quelqu'un, ou quelque chose,
le complément d'objet direct dudit verbe.
Vous ne le saviez pas ? Il eût fallu seulement que vous gouglassiez
googler.
Un autre exemple d'emploi, plus banal : " Je me suis fait googler et je ne
peux plus échapper aux questions sur Phoracantha semipunctata
" [les entomologistes avides de renseignements sur le Capricorne de l'eucalyptus
ont posé à Google le mot clé phoracantha et, clic, sont
tombés sur mon nom, cité comme auteur d'un article sur cet
envahisseur].
Google (3), rappelons-le, est un
moteur de recherche sur Internet très populaire, car il " marche "
bien : vous lui soumettez un ou plusieurs mots, en les dactylographiant dans
la petite fenêtre ad hoc de l'écran, et il vous sort toutes
(à pas mal près
) les pages où vos mots figurent
et ceci sans vous laisser l'impression que les sites du haut de la pile sont
ceux qui ont payé le plus cher pour être là.
Superpratique, pas seulement pour faire du renseignement. À la
rédaction du Courrier, c'est comme ça qu'on a l'air
savants, on a Google en permanence sous la souris : pour vérifier
une citation, compléter une notice biblio, trouver une adresse,
désigler, trouver le nom scientifique en latin du Capricorne de
l'eucalyptus (ça c'est pour tester Google parce que je le sais). Google
renvoie des occurrences, qui fournissent du contexte, qu'il faut examiner
avant d'accepter la " réponse ". C'est plein de pièges mais,
avec la pratique, on devient un(e) googleur (gougleuse) efficace.
Au sommet de son art et dans les quêtes les plus ardues, on s'autorise
à googler avec des moteurs concurrents et, même, on se surprend
à quérir un bouquin sur l'étagère et à
le feuilleter, voire même à interroger un expert (on le certifie,
ces deux procédés ancestraux marchent encore).
Le googlage est-il dangereux ? Dans certains pays, oui, très. Des
données personnelles sont archivées en ligne par divers organismes
et, comme cela a été monté en épingle par la
presse, certain bulletin scolaire, certaine contravention, certain bon de
sortie du pénitencier, certaine analyse médicale
peuvent
ressurgir très malencontreusement sur un écran. Et sous nos
climats ? Oui, mais pas tellement, grâce à une faible pratique
de mise en ligne des données personnelles et à la loi Informatique
et libertés.
Le pire, à ce qu'il paraît, c'est le ressurgissement possible
d'erreurs ou d'errements de jeunesse, des comportements ou des engagements
qu'à l'époque vous aviez vantés avec fougue, décrits
en détail et illustrés explicitement, vous-même, et que
vous aviez cherché à rendre les plus visibles possible - merci
Internet. On peut imaginer qu'il serait charitable, pour pas mal de blogueurs,
de prévoir un mécanisme global (planétaire)
d'effacement
Ceci dit, n'oubliez pas qu'il y a 10 ans, le 30 avril 1993, l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) mettait dans le domaine public un logiciel de " gestion décentralisée de l'information " nommé World Wide Web. Jusque-là plutôt réservé aux physiciens des particules, le Web est alors adopté par le grand public, grâce à la sortie du premier navigateur Mosaic. Suivront Netscape, Opera, Internet Explorer et autres Mozilla. Grâce à ces outils logiciels, vous naviguez, surfez, écumez la Toile sans (trop) ramer. Le nom de votre port d'attache, à inscrire en lettres dorées sur les flancs de votre souris : www.inra.fr/dpenv
Et comment ça va, sur ce site ? Bien, merci. Pas de
révolution mais une bonne continuation. Les index qui présentent
tous les articles publiés dans le Courrier, bien rangés
par livraison, par thème et par auteur, enflent doucement. Des chiffres
! Depuis 1986, 819 auteurs (voir graphique) ont publié, dans nos colonnes,
sans compter ce numéro, 473 articles dans Le Courrier, dont 377 sont
en ligne (et 40 dans le défunt Sauve qui peut ! - tous en ligne),
lisibles sur votre écran.
La fréquentation se maintient (sans plus, avouons le
) et les
visiteurs (humains et autres êtres vivants ou robots logiciels) cliquent
en moyenne 16 000 fois par jour un des 4 000 et quelques fichiers (textes,
images et quelques sons) disponibles. Des précisions ! Le jour le
plus actif est toujours le lundi (sauf le lundi de Pentecôte, mais
ce n'est pas durable
) et le plus creux, le samedi (est-ce bien
intéressant ?). La répartition géographique des visiteurs
dont la provenance peut être identifiée est parfaitement cosmopolite
mais beaucoup, évidemment, sont inscrits dans le monde francophone.
Le visiteur le plus furtif (1 clic en juin 2003) ? Il habite les îles
Cocos (adresse de courriel en .cc) et on lui adresse un salut particulier.
La page la plus cliquée est La Vache folle en ligne (une célébrité qui ne se dément pas). Très bon score, catégorie " individuel ", pour les Fêtes et saints patrons, mais le gros du trafic est quand même généré par l'ensemble des articles en ligne (4), en tête desquels l'indétrônable ( ?) " Land art " (par Étienne Landais). Mais, on note avec une grande satisfaction que les pages élaborées par nos stagiaires - et ayant mérité et obtenu notre misenlignatur (5)- attirent un public très nombreux (encadré). Les textes qui sont proposés aux internautes comme bases de discussions, de réactions et de dissertations personnelles, rangés sous la rubrique " Sujets " [1. Humanisme, biotechnologie et éthique de la science ; 2. L'agriculture entre contrats et contrôles ; 3. Images et imaginaires entre agriculture et société] constituent la partie explicitement interactive du site /dpenv/, pour le moment et dans l'attente de renforts, peu développée.
Répartition alphabétique des auteurs du
Courrier de l'environnement de l'INRA
Est-ce une population normale ?
Devra-t-on mettre en uvre des mesures de discrimination positive pour
une meilleure égalité ?
Ami(e) internaute, si vous n'êtes pas (ou plus, ou pas encore) devant nos pages, c'est que vous papillonnez. À propos de papillons, ne cliquez pas à côté de www.inra.fr/opie-insectes. C'est un site mégasupergénial (c'est moi le webmestre) proposé par l'Office pour les insectes et leur environnement (l'OPIE, association loi de 1901) à tous les amis de la vie, de la Terre et de la vie sur Terre, et plus précisément des insectes et de leur environnement. Plein de rubriques, entre découverte et entomo de base, protection et classification, vocabulaire et outils, images et poèmes, biblio et kiosque de liens, la revue trimestrielle Insectes et les autres publications intéressantes de l'OPIE. Sur un site frère, à www.insectes.org, sous une présentation plus sexy, les activités proposées au public par les animateurs de l'association et une très active, très riche, très savante et très près de son public FAQ - une foire aux questions, pour satisfaire toute votre curiosité sur les six-pattes (Hexapoda).
Après cliquez où vous voulez, googlez ou entamez votre blog.
Notes
(1) Le
Courrier-papier perdure, qu'on se le dise ! [VU]
(2) De web, toile et log, journal de bord, en
anglais.[VU]
(3) De gogol, nombre défini par James Newman comme
s'écrivant 1 suivi de 100 zéros ; gogolplex, encore plus grand,
possède deux définitions : 1 suivi d'autant de 0 que la main
peut en écrire avant de se fatiguer ou 10gogol, soit un 1 suivi de
gogol zéro.[VU]
(4) Règle de nomenclature : un article paru dans un
numéro du Courrier porte, sur Internet, un nom composé du
début de celui du premier auteur (5 lettres, en principe), suivi de
la lettre c (pour Courrier) et du numéro de la livraison. Ainsi,
l'Étude d'Aline Deprince (cet ouvrage, ci-après) sera à
www.inra.fr/dpenv/depric49.htm [VU]
(5) Néologisme forgé sur imprimatur. Les mots
nouveaux et spéciaux apparaissant dans Le Courrier, le plus souvent
dans l'Aveulouque et les Brèves qu'ailleurs d'ailleurs, peuvent être
réutilisés librement mais aux risques et périls de
l'emprunteur.[VU]
Parmi les 30 pages de www.inra.fr/dpenv/ les plus cliquées
en juin, sont issues de travaux de stagiaires :
Le kiosque (répertoire de liens commentés) Eaux (Vladimir
Kayemba, eaux.htm),
les Animaux dans le Courrier (Marie Guillaume,
animaux.htm)
Le kiosque Forêts (Stéphanie Legrand,
la-foret.htm)
Le kiosque Espèces animales protégées (Nicolas
Chalmeau, anip.htm)
Étude " L'épandage agricole des boues de station
d'épuration d'eaux usées urbaines " (Alexandre Dudkowski,
lesboues.htm)
Étude " Le curage des sédiments des cours d'eau "
(Grégoire Schneider,
curage.htm)
Étude " Plantes : usages et statuts juridiques " (Marie Veuillot,
veuilc44.htm)
Étude " Les composts " (José Lopez,
lopezc00.htm)
Hors concours, car tout frais en ligne : Étude " La faune du sol
" (Aline Deprince, faunedusol.htm
et depric49.htm)
[R]